L’architecture d’intérieur a pour objet l’intérieur du bâtiment, que celui-ci soit neuf ou existant. L’architecte d’intérieur forme, très souvent, un binôme avec l’architecte qui, lui, n’a pas toujours le temps ou l’envie, ou même les capacités, de se charger, dans le détail, de l’aménagement intérieur d’une construction. L’architecte d’intérieur conçoit et organise les volumes intérieurs. Il imagine la distribution de l’espace pour le rendre à la fois fonctionnel et confortable, dans la logique de sa destination : logement, bureaux, école… Il optimise les mètres carrés pour éviter tout espace perdu ou inutile. Il peut arriver qu’il collabore avec un décorateur pour déléguer, par exemple, le travail sur les couleurs, les meubles, les tissus, les matériaux. Il arrive aussi parfois qu’un architecte, un architecte d’intérieur et un décorateur travaillent de concert sur un projet.
L’architecte d’intérieur a un rôle de conseil : il apporte son expertise, ce qui fait gagner un temps précieux, évite des erreurs liées à un manque d’expérience et, surtout, donne naissance à des solutions sérieuses et durables d’aménagement intérieur. Il dispose des compétences et des assurances nécessaires à l’obtention d’une garantie décennale de maîtrise d’œuvre. Il est autorisé à modifier la structure d’un bâtiment, contrairement au décorateur qui, lui, n’a le droit, par exemple, ni d’abattre un mur porteur ni d’ouvrir une trémie dans un plancher pour créer un escalier entre deux étages.
J’aime apporter du confort, de la beauté, du bonheur dans la vie des gens. Cela me rend heureuse de les faire entrer dans un univers neuf, agréable, pratique à vivre au quotidien. L’architecture d’intérieur est un métier extrêmement varié, riche et gratifiant.
J’ai vécu une expérience professionnelle assez longue en architecture d’intérieur, en tant que salariée, en France puis en Australie, avant de fonder ma propre entreprise. Un jour, je me suis sentie prête à mettre en œuvre mes propres valeurs, et capable de créer mon propre univers, à mon image. Grâce à cette maturité, j’ai pu concevoir une identité complète et gagner un état d’esprit d’entrepreneure. Je suis heureuse de travailler sans obéir à quelqu’un qui aurait un autre point de vue et qui me limiterait dans mes idées.
Je suis parisienne depuis toujours, même si j’ai vécu deux ans en Australie. Je trouve cette ville toujours aussi belle et extraordinairement riche en architectures. Je continue de découvrir des quartiers qui m’étaient inconnus jusqu’alors : des ruelles, des impasses, des fonds de cour… J’ai néanmoins besoin de marcher dans la nature et, sans la possibilité de m’extraire de Paris de temps en temps, je n’aurais peut-être pas cette énergie et cette force d’y vivre et d’y travailler.
J’aime l’architecture moderne et les architectes qui ont travaillé sur la conception globale des bâtiments en privilégiant des formes sobres et épurées continuent de m'inspirer énormément : Mallet-Stevens, Mies Van der Rohe, Alvar Aalto, Le Corbusier, Charlotte Perriand, Frank Lloyd Wright, Richard Neutra… ou encore Oscar Niemeyer dont j'aimerais aller admirer les oeuvres à Brasilia... Je ne peux pas non plus ne pas citer aussi l'oeuvre de Tadao Ando, cet architecte de génie autodidacte au parcours incroyable ou celle de l'architecte australien Glenn Murcutt, qui a reçu le Pritzker* en 2002 pour ses maisons bioclimatiques inspirées des fermes aux toitures en tôle ondulée de son pays !
Ces architectes, ces designer concevaient absolument tout de leurs constructions, jusqu’aux poignées de portes. Rien n’est gratuit, tout a un sens ou repose sur un objectif, une intention forte.
*Prix d'architecture annuel décerné par un jury indépendant depuis 1979. Il est considéré communément comme le « Nobel » d’architecture.