Après le Cabanon de Le Corbusier, j'ai envie de vous parler de la Fondation Maeght et de l'exposition actuelle.
L'histoire de la Fondation est en elle-même très intéressante et même touchante ;
Aimé et Marguerite Maeght, deux galeristes parisiens réputés, ont perdu un fils de onze ans d'une leucémie. Leurs amis Fernand Léger et Georges Braque leur conseillèrent alors, pour tenter de dépasser leur douleur, de faire "quelque chose qui les dépasse"... C'est ainsi que nait l'idée de créer une Fondation, qui serait un lieu réservé aux créateurs, aux chercheurs, mais aussi un véritable centre culturel, lieu de rencontres, d'évènements, d'expositions ouverts au public. La rencontre avec l'architecte catalan Josep Lluis Sert permet de finaliser leur idée. Seront associés de nombreux artistes, comme Léger et Braque, biensur, mais aussi Chagall, Miro, Giacoletti, Calder...
Le bâtiment est vraiment intéressant, avec ses toits en voûtes inversées très plastiques (qui recueillent de plus les eaux de pluie). Un enduit blanc met en valeur un calaminage de briques d'Aubagne. Celles-ci et les tomettes des sols qui apportent une chaleur très provençale. Il ne faut pas oublier que les pins et la végétations méridionale sont un cadre admirable pour le bâtiment, les pièces d'eau et les oeuvres d'art...
Partout des étudiants, carnets de croquis à la main... Ma fille et moi, d'ailleurs aussi ! Je me suis sentie rajeunir ! Au temps où je ne sortais presque jamais sans un carnet et des aquarelles...
Jusqu'à coté du bâtiment principal, la chapelle Saint Bernard, en pierre et enduit blanc, a été construite sur le site d'un ancien sanctuaire dédié à Saint Bernard.
Actuellement la Fondation propose une exposition du peintre A.R. Penck, (de son vrai nom Ralf Winkler, né le 5 octobre 1939 à Dresde) artiste que je ne connaissais pas, je l'avoue ! Ce n'est pas l'exposition qui m'a d'ailleurs attirée au départ dans cette visite, mais plutôt biensur l'architecture du bâtiment, les oeuvres d'art... le projet du couple Maeght.
Pourtant, je me suis prise au jeu. Et j'avoue avoir été conquise. L'exposition présente des oeuvres d'une manière chronologique et il est intéressant de voir l'évolution de l'artiste. On retrouve la veine de Haring et de Basquiat. Une oeuvre un peu provoquant, dérangeante ou déroutante, toujours puissante. Difficile il me semble, de rester insensible !